Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JMAIME52
JMAIME52
Publicité
Archives
JMAIME52
  • Photo, peinture, sculpture, land art... dans l'élan créatif, la pulsion de vie... Comprendre les enjeux du temps présent, au fil de l'actualité, partager perceptions, connaissance et humeurs
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
25 mars 2012

DE L'ANARCHIE VERITABLE

 DSC_0081 

 

 Petit dialogue entre amis

 

- Tu voulais me parler de conspiration aujourd’hui…

- Oui, tu as sans doute remarqué qu’il suffit de se promener sur le net à la recherche d’analyses diverses sur l’époque actuelle pour tomber rapidement sur la notion de conspirationisme et autres théories du complot. Pour certains, une conspiration est derrière de nombreux événements mondiaux. Mais au-delà de l’acceptation médiatique du sens de ce mot, il est bon de rappeler que le terme conspirer vient du latin conspirare, « respirer ensemble », et conspiratio «  accord », donc respirer ensemble en harmonie.

 - Les individus menant par exemple, un travail d’éveil spirituel à l’intérieur d’un groupe uni vers le même but, sont donc les artisans d’une conspiration ?   

 - Exactement. Et cette conspiration vise à les dégager de l’ordre établi – ou plutôt du désordre établi – en établissant en eux les bases d’un nouvel ordre, les plaçant de fait  hors du « joug de la Loi » de l’ancienne dispensation.

 - Une forme de désobéissance civile en quelque sorte ?                                        

 - C’est bien plus que cela. Il s’agit de dépasser les formes habituelles de remise en cause de l’autorité pour aller vers une anarchie véritable. Cela signifie dans l’absolu, n’obéir qu’à son Esprit intérieur, et non pas à des autorités extérieures.

« L’anarchie est la plus haute expression de l’ordre » affirmait Elisée Reclus. L’application de ce principe est plus le fait de groupes que d’individus isolés. Hannah Arendt insistait sur le fait que la désobéissance civile n’est pas le fait de « quelques individus excentriques, mais qu’elle résulte de la coopération délibérée des membres d’un groupe tirant précisément leur force de leur capacité à œuvrer en commun ».                                                                                           

 - D’accord, je veux bien, mais aller au-delà de la nécessité d’obéissance à des lois extérieures qui rendent possible, entre autre chose, une vie sociale, il faut pour cela avoir développé en soi une conscience telle que celle-ci s’exprime au-travers d’une haute éthique, d’une haute moralité et qu’il n’est plus besoin d’aucune loi extérieure contraignante ou coercitive pour maintenir un semblant d’ordre moral et social.                                                                                                                   

 - Oui, exactement, car un « ordre supérieur » parle en l’individu même et guide ses pensées et ses actes. Ne pas oublier non plus que l’un des moteurs de l’obéissance est le conformisme. Et quoi de plus non conforme que  chercher la vérité…                                                                                                                     

 - Cette idée d’anarchie ramène donc à l’idée de liberté : il s’agit d’être un esprit libre…Ben, ça c’est pas gagné, manipulés, trompés et conditionnés que nous sommes jour après jour !

  - C’est vrai, pour l’individu avide de liberté, il faut une véritable lutte pour que les forces collectives ne l’obligent pas à se déformer, à se fausser. Faire attention à ne pas suivre la ligne dictée par notre confort intellectuel et notre besoin de sécurité. C’est une sorte de mise en abime n’est-ce pas… Cesser toute identification, toute appartenance à une caste, une nation, une idéologie. James Blish, dans son roman « Un cas de conscience », fait dire à son héros : « Je suis citoyen d’un pays dont les seules frontières sont les limites de mon propre esprit. J’ignore quelles sont ces limites, et il se peut que je ne le sache jamais, mais je consacrerai ma vie à les chercher ».

Mais revenons à cette idée de véritable anarchie. Ce terme d’Anarchie signifie « absence d’autorité extérieure ». Il a été travesti par l’autorité en place et est devenu synonyme de chaos, alors qu’il désigne un ordre supérieur, un Cosmos, terme qui signifie « ordre harmonieux », un Cosmos dont chaque partie collabore avec les autres sur la base d’un désir commun et dans une autodiscipline librement consentie, émanation de cette haute idée qui l’habite.    

 - Une société idéale en quelque sorte…

                    A suivre…

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité