Trouver sa place
UN VOILE SUR LA LUMIERE...
Trouver sa place et savoir, que de cette place, le monde est toujours accessible. Chaque seconde de notre vie, nous imprimons la matière et y laissons des traces. Quelles sont-elles ? Que nourrissent-elles ? Nos peurs, nos égoïsmes ne sont-ils pas un brouillard, un voile sur la lumière…Et que la lumière elle-même, avec notre « bonne volonté », dissipera.
Que nous reste - t’il en ce début de siècle. Rien, sinon d’aimer. Sans doute avons-nous beaucoup souffert et souffrirons-nous encore pour le comprendre au fond de nous-mêmes, et pour vivre cet Amour sans égoïsme et sans peur. Notre seul devoir sans doute…être un cœur rayonnant.
Se délester des poids inutiles, abandonner nos croyances, nos philosophies, toute cette culture qui n’a servit qu’à faire perdurer la barbarie durant ces milliers d’années passées. Secouer nos habits de vieil homme et s’assoiffer de lumière. Tout le reste n’a plus d’importance.
Tout abandonner excepté une chose : aspirer, une aspiration constante. Et puis notre chemin sera ce qu’il sera, ça n’a pas d’importance. Mais ce besoin dedans, cette flamme qui grandit et qui brûle, qu’est-ce qu’on peut vouloir d’autre, quel autre besoin que celui-là ?
C’est peut-être la grâce de notre temps, de notre siècle, nous sommes arrivés à un point si… qu’on a des chances que ça craque, et qu’on émerge… Que quelque chose craque dans les consciences du monde.
Fini de se maquiller, l’Amour n’est pas dans le mensonge et les parures. Face à la Force qui vient sur nous, nos valeurs s’écroulent, notre jolie littérature, nos jolies religions, tous nos systèmes autour desquels ont avait construit une soi-disant civilisation, tout cela sera brûlé par la Flamme qui pousse, qui pousse. Un monde qui refuse la transcendance ne peut nous proposer que des jouissances immédiates. Il n’y a plus qu’à faire silence et s’ouvrir, toujours plus large, pour laisser passer dans la matière les forces du changement.
Quand donc aurons-nous laisser de côté notre petite personne, chrysalide qui doit finir son temps, lâcher prise pour permettre l’envol… Quand donc cesserons nous d’être des enfants capricieux qui veulent continuer de jouer avec de la terre alors que dans notre cœur gît , emmailloté dans ses langes, la Lumière elle-même…Quand nous déciderons-nous à enlever lange après lange pour qu’elle grandisse enfin…
Il n’y a pas de force ‘nouvelle’, c’est seulement une couche qui se désencombre et laisse briller ce qui était toujours là.
- d'après des paroles de « Mère »-